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[par Agen et Bordeaux] :
À M. de Rubran, de mon frère, à M. de Monts, avec les vers du Pape, au prieur de Roumoules, avec les mesmes vers, à M. d’Andrault, avec les mesmes vers.
20 May [pour Paris] :
À M. de Lomenie, à M. du Puy, à M. Gassendi, (pour Anvers) : à M. Rubens[1], des camayeuls.
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Arrivée du fagot du S. Aubery, les assises de Hierusalem etc. et de l’Hiacyante tubéreuse du S. de Bonnaire[2] (en majuscules).
  1. Très longue lettre, véritable mémoire sur des camées appartenant à Rubens et dont celui-ci avait envoyé des empreintes à Venise. On sait qu’une partie de la collection du peintre se trouve aujourd’hui à Paris, à la section de glyptique et de numismatique de la bibliothèque nationale. Dans la dissertation il est question aussi d’une médaille antique que Rubens croyait représenter l’Elagabale en femme. (R)
  2. Voilà la date précise de l’introduction en France de la superbe fleur. Lïttré, en son Dictionnaire, a cité ce passage des Melanges de Bonaventure d’Argonne, le faux Vigneul-Marville : « Il [Robin, garde du jardin des Plantes] est la premier qui a donné la vogue aux tubéreuses, qu’on ne connaissait qu’en Provence ». Littré avait emprunté cette citation avec tant d’autres citations au Dictionnaire de Trévoux. Voici ce qu’avaient ajouté les rédacteurs de ce Dictionnaire, vieille forêt où l’on ne cesse d’aller couper du bois « C’est le savant M. Peiresc qui a eu le premier des tubéreuses en Provence. Il avoit envoyé à ses frais, un Père Minime en Perse. Ce religieux s’appeloit le Père Théophile Minuri, et étoit fort intelligent dans les langnes orientales. Il rapporta plusieurs manuscrits arabes et autres. À son second voyage de Perse il rapporta la premiere plante de tubéreuse qu’on ait vue en France. Elle fut mise dans le jardin ue M. Peiresc à Bougenicé (sic), qui est un bourg entre Signe et Souliers, de côté de Toulon… » Gassendi, qui a parlé avec tant de complaisance des conquêtes végétales de Peiresc, qui s’est plu, par exemple, à rappeler (p. 188), que, dès 1611, le premier en Provence, il cultiva dans son jardin d’Aix la tulipe dont les oignons lui avaient été envoyés de Tournai, l’automne précèdent, par le chanoine de Winghe, et qu’en 1630 il propagea le Jasmin de l’Inde, et divers autres jasmins, diverses sortes de vignes, (p. 342-345) sans