Page:Tamizey de Larroque - Mélanges.djvu/200

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tableau qui doit figurer à la fin du dernier volume de sa correspondance[1], Aujourd’hui je veux seulement tirer du journal de Peiresc un certain nombre de faits et de dates dont l’intérêt sera considérable pour tous les curieux. Je publierai in extenso, comme échantillons, le premier et le dernier feuillet de ce journal, et je ferai dans les autres pages un choix discret.

Tous ceux qui jetteront les yeux sur ces extraits déploreront avec moi que le registre ne soit pas complet, qu’il n’embrasse pas aussi les vingt années qui ont précédé 1622 et les cinq années qui ont suivi 1632. Quel dommage que, guidés par Peiresc lui-même ; nous ne puissions le suivre dans toute la merveilleuse activité de sa correspondance depuis son extrême jeunesse (dix-huit ans) jusqu’à sa mort prématurée (moins de soixante ans !) De combien de lettres perdues nous retrouverions ainsi la trace ! Et quelle abondance de renseignements nouveaux viendrait compléter ce que nous connaissons déjà de la vie et des relations de celui qui tint une si belle place dans la première moitié du XVIIe siècle !

Autour du texte je mettrai seulement les notes indispensables, de crainte de noyer petit poisson dans grande sauce, renvoyant mon lecteur à la Vie de Peiresc, par Gassendi, ouvrage où le biographe se montre si digne du héros, à la Correspondance de Peiresc avec les frères Dupuy, dont le tome II verra le jour dans quelques semaines, aux seize fascicules déjà

  1. Voir mon programme, ou, pour mieux dire, mes desiderata (car l’éditeur propose, et le Comité des Travaux historiques dispose), à la suite de l’étude si remarquable de M. L. Delisle sur (Un grand amateur français du XVIIe siècle. Toulouse, 1880, grand in-8o, p. 24-26).