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des Français à Montbéliard en 1793 a été publié dans l’Annuaire du Doubs pour 1889 (76e année. Besançon, Jacquin, p 60-61).

Livre de raison de F. E. de Berlier-Tourtour, fils et petit-fils de conseillers à la sénéchaussée de Draguignan, cité par de Ribbe, les Familles, tome II, p. 162.

Livre de raison de Jean, Pierre de Berluc, premier consul de Forcalquier en 1733, 1724, 1758 et 1768. et de Marie de Berluc, sa sœur, conservés dans les archives de M. Léon de Berluc Perussis, auquel je dois communication des extraits suivants :

1725. — « Par acte du 13 mai 1725, notaire Bandoly, j’ay acheté une vigne, terre et hermas, au cartier de la citadelle… Je l’ai fait mettre sur la cote de la charité, qui en jouit, et c’est pour cet hôpital que je l’ai achetée. Ainsi je veux que cette propriété lui appartienne.

1727. — « Le 17 mai 1727, Me  Jean, notaire de la ville d’Aix, par le conseil de M. Fabry, notre curé, je refis mon testament, dans la chambre du P. Roux de l’oratoire, par lequel je lègue a ma mère 8, 000 fr. avec l’usufruit de tous mes biens, et après quelques autres légats à l’hôpital, à la miséricorde et à ma sœur, institue les pauvres de la Charité mes héritiers.

1728. — « Le 5 octobre 1728, j’ay fait mon testament solennel, par lequel je fais ma mère héritière pure et simple, sur la parfaite connoissance que j’ay de sa charité envers les pauvres, et de son discernement à choisir les bons, sans abandonner tout à fait les mauvais.

» Environ dans le même temps que dessus, j’ay fait une exacte recherche des livres de raison de mes devanciers, tous gens de bien, pour sçavoir si, dans leur simplicité, ils n’auroient pas exigé des intérêts sans titre[1] ce qu’ils n’auroient pu faire dans un temps où l’on ne préchoit point que l’usure fut deffendue, dans une espèce de bonne foy qui, à mon avis, n’excuseroit pas tout à fait devant Dieu, parce que l’ignorance du droit naturel n’excuse personne.

  1. Le prêt à intérêt était assimilé à l’usure par les théologiens jansénistes, à moins qu’il ne revêtit la forme d’une constitution de rente.