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amy[1]. Je croy que ce dessein, comme travail du sieur Chalettes, excelant peintre et fort vostre serviteur[2], vous aura contenté veu qu’il est entièrement conforme à son original. Avec cela, je vous ay encores envoyé deux exemplaires des decrets du sysode provincial de Tolose, dont l’un est de feu Mgr  le Cardinal de Joyeuse[3], en latin et de la plus vieille édition, l’autre françois et de feu Jean d’Orléans, son devanscier[4].

Pour les paratitles de feu Mr  Maran, elles sont, comme je vous ay escrit, aschevées d’imprimer, hors de la table, que j’ay encores laissée sous la presse[5]. D’en avoir de Colmiez[6] qui les imprime il est impossible, veu que Mr  Maran qui fait la despence de l’impression à retiré ches soy tous les exemplaires, et n’ayant pas creu luy en devoir demander pour tout plein de raisons, je n’ay peu vous en envoyer.

Quant à l’histoire du Languedoc de feu M. Catel, elle

  1. Ces collectionneurs sont vraiment sans pitié ! Non seulement le chanoine-antiquaire ne voulait pas donner son beau vase égyptien à un confrère tel que Peiresc, mais il ne daignait pas même le lui céder à prix d’argent !
  2. Voir Une lettre inédite de Peiresc à Jean Chalette. Extrait de la Revue de Champagne et de Brie (1884). J’ai cherché à réunir autour de ce document le plus possible de renseignements sur un des plus remarquables artistes de la première moitié du xviie siècle.
  3. François, cardinal de Joyeuse, siégea de 1584 à mars 1605.
  4. Le devancier de François de Joyeuse fut, non Jean d’Orléans, imaginaire, enfant d’une distraction du bon prieur, mais Paul de Foix, qui avait succédé à l’illustre cardinal Georges d’Armagnac en 1577 et qui siégea jusqu’au 29 mai 1584.
  5. Paratitla in XLII priores Digesti libros, 1628, in-f°. La Biographie Toulousaine (t. II, p. 15) donne à cet ouvrage posthume de Guillaume Maran le titre de Paratilla, etc. Ah ! s’il n’y avait que des fautes d’impression dans ce recueil si peu digne de la palladienne cité
  6. Il s’agit là de l’imprimeur-libraire si célèbre sous le nom de Colomiez (Raymond). Ce qui excuse la méprise de Guillemin, c’est que son patron lui-même lui avait donné, au sujet de cette appellation, le mauvais exemple (Instructions déjà citées, p. 237). Voir ces mêmes Instructions pour les Paratitles de G. Maran, et généralement pour tout ce qu’écrit Guillemin touchant ses commissions toulousaines.