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REVUE CATHOLIQUE DE BORDEAUX


sur le suject des desordres qui s’estoyent passez icy le xnn où Messieurs du parlement ne trouvant pas bien leur seureté parmy cette populace mutinée, prirent resolution de députer deux d’entre eux vers Monsieur d’Espernon, qui estoit pour lors en sa maison de Cadillac, afin de l’informer du mauvais estat de cette ville et l’inviter à les secourir de son authorhé et despartir ses sages conseils, à quoy il les satisfist aussy tost, se rendant icy le xvm accompagné de quantité de noblesse et de tous ses domestiques avec quoy il vint descendre à l’Hostel de Ville, où la première chose qu’il y observa fut,de commander aux jurats d’oster de dessus leurs espaules leurs chaperons et les cacher sous le manteau, et de cette sorte se retirer chez eux comme gens qui s’estoyent très mal comportez en la garde de la Maison du Roy. Ce que les jurats ayant entendus, ils presentarent tout à l’heure mesme leurs chaperons à M’ d’Espernon qu’il leur desnia d’accepter, avec la priere qu’ils luy faisdyent de permettre qu’ils se demissent de leurs charges entre ses mains. Sur quoy il leur dit Le Roy vous en ayant honorez, je ne puis recevoir vos onres que Sa Majesté ne soit pleinement informée de vos deportemens, afin qu’elle ordonne de vos charges ce qu’il luy plaira. Cela dit, et les juratz retirez, Mr d’Espernon prit le soin de faire attacher ses armes entre selles du Roy et [celles] de la ville au May qu’on avoit planté le premier de ce mois au devant la Maison de ville, veu que les jurants avoyentfaict quelque difncultéqu’èUës y fussent possées [pour jMMeM],comme n’estant pas la coustutne telle, si non lorsque les gouverneurs se trouvent en chargé de Maire, d’autant que le May qui se met devant la Maison de ville, est particulièrement pour eux, possé au dev~ de leur maison, auquel cas leurs armes y sont attachées entre celles du Royet de la ville, les registres de laqueMe les jurats protestent d’avoir soigneusement examinex sur ce suject pour s’instruire comme depuis quarante ans en ça leurs devanciers en avbyent usé en pareille rencontre, sur quoy Us s’accordent tous, qu’ors des armes de Mess"’d’0rnanne (~c,),