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ET LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

sent jamais d’être, un seul instant, la trahison la plus prodigieusement répandue, et la plus sauvage violence. Les faits de trahison rempliraient des volumes. Quoique servis encore par quelques fidélités admirables, comme par celle de Mandat qui ne fut certainement massacré que parce qu’il était fidèle, le Roi et la Reine étaient, en réalité, tout entourés et tout enveloppés de traîtres. C’est ce Savalette de Lange, si judicieusement placé à l’emploi de garde du Trésor royal ! C’est le ministre Necker, que toute une conspiration en règle impose à Louis XVI, et qui n’est mis là que pour le perdre ! C’est cette femme Rochereuil qui joue, avec tant de démonstrations larmoyantes, la comédie du dévouement à la Reine afin de se faire attacher de plus près à sa personne, et qui vient dénoncer en secret, au Comité des recherches, tous les préparatifs de la fuite à Varennes ! C’est Mme Necker elle-même, la femme du ministre en fonction, et qui écrit à son frère, le franc-maçon Germain, au moment des massacres d’Octobre, pendant les-