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LA FRANC-MAÇONNERIE

entière affolée, terrifiée, tordue d’épouvante, par un cri qui part comme d’une seule bouche, par un procédé identique sur toute la surface du pays.

Et les assassinats de Foullon et de Berlier !… Écoutons encore Louis Blanc : « Le 20 juillet, Foullon est à la campagne, chez M. de Sartines, à Viry, près de Fontainebleau… Il avait laissé l’ordre qu’on lui envoyât ses lettres… Mais la haine qui poursuivait Foullon était tellement répandue, qu’au lieu de lui remettre les lettres, on courut les porter au syndic du village. Aussitôt, le toscin sonne ; les paysans accourent ; Foullon est découvert et arrêté… » Ici, on ne peut vraiment pas ne pas faire une réflexion. Même en 1789, pour qu’on arrête aussi résolument, avec autant de méthode, de décision, de calme et de diligence, un homme contre qui aucune espèce de mandat n’est lancé, il faut un peu plus qu’une haine vague, si forte qu’on la suppose ; il faut un ordre occulte. Existait-il donc un ordre occulte lancé contre Foullon ? Et qui donc l’avait lan-