Page:Talmeyr - La franc-maçonnerie et la révolution française.djvu/51

Cette page a été validée par deux contributeurs.
41
ET LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

patrie… Un autre usage encore, en Maçonnerie, était de coiffer le récipiendaire d’un bonnet, et l’usage, aux Jacobins, sera de mettre le bonnet rouge.

Voilà donc déjà les Jacobins expliqués autrement que par la force des choses et par la spontanéité… Passons maintenant au 14 juillet, aux paniques, aux massacres et à la mort du Roi.

« Le 14 juillet, raconte Louis Blanc, un inconnu, à la pointe du jour, se présentait au baron de Besenval. « Monsieur le baron, lui dit-il d’une voix brève, aujourd’hui les barrières seront brûlées… N’essayez pas de l’empêcher. Vous sacrifieriez des hommes sans éteindre un flambeau[1]… » Et tout se passait, en effet, comme l’avait dit l’inconnu. Brusquement, toutes les barrières flambent, des bandes sortent de différents côtés, toutes avec la même cocarde, les soldats quittent en masse leurs garnisons, et tout le monde crie : À la Bastille ! En même temps, Paris est

  1. Louis Blanc, Histoire de la Révolution française.