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LA FRANC-MAÇONNERIE

terrifié du Congrès, déclarait quitter la secte, et disait au baron de Gilliers :

« Je ne vous révélerai pas ce qui s’est passé ; ce que je puis seulement vous dire, c’est que tout ceci est autrement sérieux que vous ne pensez. La conspiration qui se trame est si bien ourdie qu’il sera pour ainsi dire impossible à la Monarchie et à l’Église d’y échapper[1]. »

Et le comte de Virieu n’était pas le seul terrifié par ces assises et qui se retirait alors de la Maçonnerie avec épouvante. D’autres faisaient comme lui, et le marquis Costa de Beauregard raconte, dans le Roman d’un Royaliste, la fin tragique d’un de ceux-là, du vicomte de Wall, ami des Virieu et des Rohan-Chabot. Le vicomte de Wall reçoit un jour une lettre à laquelle il se trouble, déclare qu’il s’agit d’un rendez-vous à Fontainebleau, s’y rend, et s’y rencontre, en effet, avec des individus qu’on devine allemands à leur façon de parler. Puis, on déjeune, on

  1. Marquis Costa de Beauregard, le Roman d’un Royaliste : Souvenirs du comte de Virieu, p. 44.