Page:Taine - Le Positivisme anglais, 1864.djvu/128

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


II


Votre point de départ est bon : en effet, l’homme ne connaît point les substances ; il ne connaît ni l’esprit ni le corps ; il n’aperçoit que ses états intérieurs tout passagers et isolés ; il s’en sert pour affirmer et désigner des états extérieurs, positions, mouvements, changements, et ne s’en sert pas pour autre chose. Il n’atteint que des faits, soit au dedans, soit au dehors, tantôt caducs, quand son impression ne se répète pas, tantôt permanents, quand son impression, maintes fois répétée, lui fait supposer qu’elle sera répétée toutes les fois qu’il