Page:Taine - Carnets de voyage, 1897.djvu/154

Cette page a été validée par deux contributeurs.

son à deux étages, assez basse, avec une large cour intérieure et une galerie qui règne en carré dans cette cour. Des arcades à cintres très bas, très obtus, la soutiennent. On retrouve en beaucoup d’endroits ces voûtes surbaissées, oblongues : l’effet est original. Ce qu’il y a de mieux dans le palais, ce sont les fenêtres ; une croix de pierre sculptée les divise ; une corniche les surmonte. Rien de plus joli et de plus gai ; cela date de la Renaissance. Beaucoup de maisons dans la ville en ont de pareilles. Souvent on rencontre une tourelle bien conservée, une porte en ogive ; une de ces maisons, près de la sortie, est intacte. On est là au beau milieu de la Renaissance. — La maison n’est pas grande, mais d’un goût excellent, avec de jolies proportions et une sorte de lanterne ; tout cela fait un ensemble. Parfois les montants sont en pierres cannelées, superposées par faces inverses, comme au Luxembourg. Partout, grilles de fenêtres à ventres bombés, et souvent grillages en long et en travers, comme dans un couvent d’Espagne.