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fugitifs que nous sommes devenus immortels. »

Si des amis venaient nous entourer, nous les saluerions humblement et leur dirions : Cette bonne fortune nous met dans un grand embarras. Dans le ciel infini, la place est restreinte où nous demeurons. Car, au printemps, les fleurs pullulent et les ailes besogneuses des abeilles se frôlent. Ce petit ciel où nous demeurons seuls, nous deux immortels, est trop absurdement étroit.