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XXXIV


Ne pars pas, mon amour, sans prendre congé de moi.

Toute la nuit j’ai veillé, et maintenant mes yeux sont lourds de sommeil.

Je crains de te perdre si je m’endors.

Ne pars pas, mon amour, sans prendre congé de moi.

Je tressaille et j’étends mes mains pour te toucher.

Je me demande : Est-ce un rêve ?

Que ne puis-je emmêler tes pieds avec mon cœur et les tenir pressés contre mes seins !

Ne pars pas, mon amour, sans prendre congé de moi.