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XXVI


Ce que tu m’offres volontiers, je le prends, je ne demande rien de plus.

Oui, oui, je te connais, modeste quémandeur, tu veux tout ce que j’ai.

Si je puis avoir cette fleur égarée, je la porterai sur mon cœur.

Et si elle a des épines ?

Je les endurerai.

Oui, oui, je te connais, modeste quémandeur, tu veux tout ce que j’ai.

Un regard de tes yeux amoureux rendrait ma vie douce pour l’éternité.

Et si mon regard est cruel ?

Je garderai sa blessure dans mon cœur.

Oui, oui, je te connais, modeste quémandeur, tu veux tout ce que j’ai.