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Elle passe devant le temple du village et devant le marché du bord de la rivière.

Je m’arrêtai devant cette hutte, je ne sais pourquoi.

C’était une journée fraîche de mars, il y a bien, bien longtemps ; le murmure du printemps était langoureux et les fleurs de manguiers tombaient sur la poussière.

L’eau bouillonnante bondissait et léchait au passage le vase de cuivre posé sur le bord.

Je pense à cette fraîche journée de mars, je ne sais pourquoi.

Les ombres se font plus profondes ; le bétail rentre dans son parc. La lumière est grise sur la prairie solitaire.

Et sur la berge, les villageois attendent le bac.

Lentement, je reviens sur mes pas ; je ne sais pourquoi.