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qu’on aurait tirés : « Ah ! c’est elle qui vient. Comment vas-tu, mon enfant ? Es-tu heureuse ? Mais où peux-tu t’abriter sous ce ciel découvert ? Hélas ! notre source n’est pas là pour apaiser ta soif ! »

« C’est ici le même ciel, dit-elle, libre seulement de la barrière des collines — ceci est le même ruisseau grandi en une rivière, — c’est la même terre élargie en une plaine ». « Il y a tout, là, soupirai-je, seulement nous n’y sommes pas ». Elle sourit tristement et dit : « Vous êtes dans mon cœur ». Je m’éveillai et entendis le babil du ruisseau et le frémissement des « deodora » dans la nuit.