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LXXIV


Dans le palais du monde, un simple brin d’herbe se mêle aux rayons du soleil et aux Étoiles de minuit sur le même tapis de verdure.

Ainsi, dans le cœur de l’Univers, mes chants occupent la même place que la musique des nuages et des forêts.

Mais toi, homme riche, ta richesse ne participe ni à la tranquille majesté du joyeux soleil d’or, ni à la douceur des rayons de la lune rêveuse.

La bénédiction du ciel, qui embrasse toutes choses, ne s’étend pas sur toi.

Et, quand la mort paraît, ta fortune se flétrit et tombe en poussière.