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LVII


Ô Monde, j’ai cueilli ta fleur !

Je l’ai pressée contre mon cœur et son épine m’a piqué.

Au sombre déclin du jour la fleur s’est fanée, mais la douleur a persisté.

Ô monde bien des fleurs te reviendront parfumées et glorieuses.

Mais l’heure de cueillir des fleurs est passée pour moi et dans la nuit sombre, je n’ai plus ma rose ; sa douleur seule persiste.