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Il est dit dans les « Instructions sur l’usage de la propagande dans le secteur Barbarossa », publiées par l’OKW en juin 1941 :

« Pour le moment, il n’y a pas lieu de poursuivre une propagande visant à une division de l’Union Soviétique. » (Document URSS-477.)

Dès le 13 mai 1941, l’OKW recommandait aux armées d’user de toutes les mesures de terreur à l’égard de la population civile des régions occupées de l’Union Soviétique.

Et le même ordre précise : « Afin de ne confirmer que les jugements qui correspondent aux desseins politiques du Commandement. » (Document G-50.)

2o Ce furent l’OKW et l’État-Major général qui publièrent les ordonnances et les décrets les plus impitoyables, comportant des mesures rigoureuses contre les populations désarmées et les prisonniers de guerre.

Dans les « Instructions sur la juridiction spéciale dans le secteur Barbarossa », l’OKW préparant l’attaque de l’Union Soviétique, définissait d’avance la compétence des tribunaux militaires, laissant aux officiers et aux soldats le droit individuel de sévir contre la population pacifique.

On y lisait notamment :

« Les crimes commis par des civils ennemis ne sont pas de la compétence des tribunaux militaires et des tribunaux de campagne…

« Les individus suspects doivent être immédiatement amenés à l’officier. Celui-ci décide s’il y a lieu de les fusiller… Il est expressément interdit de garder les suspects pour les faire passer en jugement. » On prévoyait également les « mesures les plus extrêmes » et notamment « des mesures de contrainte collectives, si les circonstances ne permettent pas de découvrir rapidement des coupables bien définis. »

Dans ces mêmes instructions, l’OKW garantissait d’avance l’impunité aux criminels de guerre appartenant aux Forces armées allemandes. Il y était dit : « Il n’est pas obligatoire d’entamer des poursuites contre des militaires ou des membres du personnel auxiliaire responsables d’actions à l’égard de civils ennemis, même lorsque ces actions constituent un crime ou un délit de guerre… »

Au cours de la guerre, le Haut Commandement appliqua avec méthode cette ligne de conduite, multipliant les mesures de terreur à l’égard des prisonniers de guerre et de la population pacifique des pays occupés.

L’OKW ordonnait dans sa directive du 16 septembre 1941 :