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LE CONTE

page-ci incluſivement, de ne ſe pas alterer la ſanté, pour un malheur qui eſt ſans remede.

Pour moi, je vais m’acquitter d’un devoir de civilité, qu’un Auteur moderne, poli & inſtruit dans les belles manieres, ne ſauroit négliger, ſans ſe rendre coupable d’une irregularité criante. Je veux dire, que je vais prendre congé du public, avec toutes les formalitez requiſes.

La Concluſion.


POrter ſon fruit au de-là du terme eſt une cauſe réelle de fauſſes couches, auſſi bien que de ne le pas porter aſſez long-tems, quoi qu’elle ſoit moins frequente. Cette verité a ſur-tout lieu par raport aux productions de l’eſprit, qui, pour être accomplies, doivent paroitre comme à point nommé. Beni ſoit donc ce noble Jeſuite[1], qui le premier des Auteurs s’eſt hazardé à déclarer publiquement, que les Livres ont leurs propres Saiſons, comme les

  1. Le Pére d’Orleans,