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HISTOIRE DES CANADIENS-FRANÇAIS

pourra monter à mille ou quinze cents livres par an pour le commandant et pour l’officier en second, au prorata) mais comme dans un commencement d’établissement il y a plus de frais à faire que de gain à recevoir, nous ne croyons pas que des marchands associés s’en chargent, et c’est dans ce cas que nous vous supplions de nous honorer des ordres de Sa Majesté sur cet article, aussi bien que sur ce qu’elle pense sur la nécessité qu’il y a de nous conserver un endroit aussi salutaire, et une nation qui nous a donné déjà des témoignages de sa fidélité et de son attachement. Vous pourriez, Monseigneur, nous faire part des intentions de Sa Majesté sur ce sujet, par l’île Royale,[1] ou par les premiers bâtiments marchands qui seront destinés pour cette colonie. Le temps qu’il faut pour avoir des nouvelles de ce qui se sera passé aux Sioux, depuis ce printemps, nous donnera celui d’attendre les ordres de Sa Majesté avant de rien faire. Le sieur de Beauharnois ne négligera rien de ce qui pourra entretenir les dispositions favorables où ils sont à l’égard des Français (en attendant la décision de Sa Majesté) et y donnera toute son attention. »

  1. Le cap Breton.