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porter la date à l’année 1560[1], autant qu’il est possible de s’en assurer.

La tribu de l’Iroquet, déjà mentionnée, était de race algonquine ; cependant elle s’était en partie séparée de sa nation, comme on l’a vu, et lui faisait la guerre, de même que certaines tribus (les Hurons, par exemple) de la race iroquoise s’allièrent plus tard aux ennemis des Iroquois.

Un jour qu’un grand nombre de guerriers de l’Iroquet se présentaient devant les Trois-Rivières, les Algonquins s’avisèrent d’employer un stratagème qui leur réussit. Le gros des Algonquins se cacha dans les bois qui bordaient la rivière Bécancour à quelques centaines de pas de son embouchure, laissant quelques canots en vedette sur le fleuve dans la position qu’on leur donne à la pêche. Ce qui avait été prévu arriva. Les Iroquets se lancèrent sur les pêcheurs isolés, lesquels prirent la fuite vers la rivière, en poussant des cris de désespoir. Derrière eux arriva toute la flottille ennemie, sans se douter du danger où elle

  1. Maurault, Hist. des Abénaquis, p. 284.