Page:Sulte - Au coin du feu, histoire et fantaisie, 1881.djvu/172

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 172 —

sa carte. Les mots « gens du sud » dont se sert Cartier, et ce que nous savons du site où étaient les cantons iroquois, nous donnent l’assurance que ce ne pouvait être entre Québec et les Trois Rivières, mais bien en haut de la rivière Sorel, comme nous l’avons dit. Du reste, cette même carte de Lescarbot indique la rivière Sorel sous le nom de rivière des Iroquois, et quelque part vers Saint-Hyacinthe sont placés des campements avec le mot Iroquois. Sans être très correct, Lescarbot est encore un bon guide ici.

Les sauvages visités par Cartier à Hochelaga, avaient des habitations à la mode iroquoise. Les mots recueillis chez eux en cette occasion, sont des mots iroquois. Or, comme il paraissent avoir été entièrement détachés des Toudamans qui faisaient la guerre aux Algonquins de Québec, l’on peut voir en cela une preuve que toutes les tribus iroquoises n’avaient point été chassées d’abord par les Algonquins ou que l’une de ces tribus avait réussi à reprendre possession du haut du fleuve : c’est la tradition des Onontchataronnons rapportée plus haut.