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Je me voyais heureux : les arides leçons
Sur les lèvres du maître expiraient en chansons ;
La classe étroite et sombre en jardin transformée
N’avait plus sa banquette et n’était plus fermée ;
J’y respirais sans crainte et je m’y promenais
Poussant un cerceau d’or qui ne tombait jamais.
Qu’il est loin ce jouet docile, et loin ce rêve !
Comme le lourd rocher qui soulevé sans trêve
Retombe obstinément sur Sisyphe en sueur,
Je pousse ma pensée en haut vers la lueur
Qui me promet, pour prix de ma tâche, une aurore.
Mais le sentier qui monte est ténébreux encore.
Et je risque en roulant ma charge, à chaque tour,
D’être écrasé par elle avant d’atteindre au jour.