Tel mon cœur, assurant son aile.
Devant sa carrière éternelle
Demeure un moment suspendu.
De cette plage enchanteresse
Où j’aborde sauvé, j’adresse
Un dernier regard à la mer ;
Le souvenir de la tourmente
Rend la sécurité charmante
D’autant plus qu’il est plus amer !
Adieu ! monde impur, traître monde,
Où la fleur cache un ver immonde,
Où point l’orage à l’horizon
Dès qu’en haut l’azur se déploie.
Où l’espoir dans les pleurs se noie,
Où nul plaisir n’est sans poison !
Adieu ! roule dans ton orbite.
Avec l’engeance qui t’habite
Roule tes vices, tes forfaits,
Tes misères et tes supplices !
Moi, j’ai vidé tous tes calices.
Maintenant tranquille à jamais !
Vois-tu poindre là-bas cette tache mouvante
Qui semble une nuée à l’horizon vivante ?…