Comment concilier la personnalité, l’individualité avec la
communication qui suppose un fond impersonnel et universel !
Problème redoutable, que la conscience pose sans être
compétente pour le résoudre, puisqu’il implique la nature de l’être
qu’elle n’atteint jamais, On voit combien la distinction des
substances, impossible à établir d’après les seules données de
l’expérience externe, demeure incertaine quand on s’adresse à
[expérience interne.
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point où nous en sommes de notre analyse, nous
rencontrons le nœud de toutes les querelles des
matérialistes et des spiritualistes sur l’être de l’homme et de l’univers.
En effet, il s’agit de savoir si la conscience en révélant le moi conduit à la connaissance d’un être distinct de l’être déjà manifesté à l’expérience externe, ou si, au contraire, la conscience ne fournit qu’un moyen de plus d’interroger celui-ci, et d’en constater certaines modifications, dites psychiques ou morales, que les sens ne sont pas organisés pour atteindre. Il n’y aurait alors qu’un seul être se révélant à nous par des modifications différentes, les unes accessibles aux sens et constituant le monde physique, les autres accessibles à la seule conscience, formant le monde moral dont le théâtre est le moi.
Les matérialistes et les spiritualistes tranchent la question par de pures hypothèses qui violentent les données de l’observation.
Les spiritualistes, considérant la perception du moi, un et