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Mais je n’y veux pas voir la nature amollie
Par la tiède fadeur d’un éternel printemps :
J’y veux trouver l’automne et sa mélancolie,
Et l’hiver solennel, et les étés ardents.

Voilà mon paradis, je n’en conçois pas d’autre :
Il est le plus humain s’il n’est pas le plus beau ;
Ascètes, purs esprits, je vous laisse le vôtre,
Plus effrayant pour moi que la nuit du tombeau.