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Il est ainsi des fleurs, et ces frêles personnes
              Ont leurs menus désirs ;
Dans leur vie éphémère il est des heures bonnes :
              Elles ont des plaisirs.

La plante résignée aime où son pied demeure
              Et bénit le chemin,
Heureuse de s’ouvrir à tout ce qui l’effleure
              Et d’embaumer la main ;

De faire une visite en échangeant un rêve
              Sur le vent messager,
Ou d’offrir en pleurant le meilleur de sa sève
              A quelque amant léger ;

De dire : « Ah ! cueille-moi, je te rendrai jolie,
              Enfant qui peux courir ;
Cela fait voyager d’être par toi cueillie,
              Si cela fait mourir :

« Je veux aller au bal, et là dans un beau vase
              Régner avec langueur,
Voir le monde, et lui plaire, et finir dans l’extase,
              A l’ombre, sur un cœur. »