Page:Sully Prudhomme - Épaves, 1908.djvu/183

Cette page a été validée par deux contributeurs.
169
À UN JEUNE POÈTE BOËR



Lève-toi, bats de l’aile, âme héroïque, vole
Et cherche, à la clarté de ta blanche auréole,
Le trône où la justice oublieuse s’endort.

Que, réveillée au cri du sang versé pour elle,
Elle arrache leur proie aux serres du plus fort
Et dresse devant Dieu sa balance éternelle.


Octobre 1900.