Page:Sully Prudhomme - Épaves, 1908.djvu/158

Cette page a été validée par deux contributeurs.
144
ÉPAVES



Tel un saule épuisé, relique d’un autre âge,
Que remue et soudain ranime un vent d’orage,
Le grand luth soupira, tout entier, palpitant !

Ce long soupir mouillé d’une larme qui tremble,
Ma sœur, c’était ton âme, où l’âme humaine entend
Vers l’Infini gémir tous ses amours ensemble !