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CHAPITRE VII.

MADAME DE BRÉVANNES.


La maison dont M. de Brévannes occupait le premier étage était située rue Saint-Florentin. Fort indifférent aux jouissances et aux recherches délicates du chez soi, il avait chargé un tapissier de le meubler richement ; grâce à cette latitude laissée au marchand, ce logis avait complétement l’aspect de ce qu’on appelle un bel appartement garni, c’est-à-dire l’aspect le plus banal, le plus triste, le plus froid qu’on puisse imaginer. Rien de particulier, rien de personnel, rien qui trahît un goût, une passion : pas un portrait, pas un tableau, pas un objet d’art. La seule pièce de ce vaste appartement qui n’eût pas un aspect vulgaire et glacial, était un petit salon où Berthe se tenait habituellement.

Malgré l’heure avancée de la nuit (quatre heures du matin), c’est dans cette pièce que nous conduirons le lecteur.

Madame de Brévannes, toujours inquiète des ab-