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— Monsieur Martin, vous direz à Juliette que j’aurai ce soir de bonnes histoires toutes chaudes à lui raconter… pas sur mes maîtres, bien entendu… Monsieur Martin, mais sur les maîtres des autres…

— Je comprends, — lui dis-je en riant, — c’est un échange ; de cette façon, le diable n’y perd rien.

— Que voulez-vous, Monsieur Martin, — me dit ingénument Mlle Isabeau ; — on voit, on écoute, on se souvient, on confie cela à des amis… comme un secret… et puis après on ne répond de rien.

Un pressentiment presque certain me dit que le soir, au thé que donnait Mlle  Juliette, je devais entendre de curieuses révélations.

En sortant de chez Mme Wilson, je me hâtai de me rendre rue du Marché-Vieux, près de la rue d’Enfer, afin de visiter la pauvre femme paralytique chez qui la princesse de Montbar devait se rendre le lendemain.