Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/312

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ses pieds une vive impression de fraîcheur, il y porta la main… C’était une flaque d’eau.

D’un effort violent il parvint à s’asseoir sur la dernière marche de l’escalier ; son étourdissement se dissipait peu à peu, il fit quelques mouvements. Heureusement aucun de ses membres n’était fracturé. Il écouta… il n’entendit rien… rien qu’une espèce de petit clapotement sourd, faible, mais continu.

D’abord il n’en soupçonna pas la cause.

À mesure que sa pensée s’éveillait plus lucide, les circonstances de la surprise dont il avait été la victime se retraçaient à son esprit, mais incomplètement, mais avec lenteur… Il était sur le point de rassembler tous ses souvenirs, lorsqu’il ressentit aux pieds une nouvelle impression de fraîcheur : il se baissa, tâta ; il avait de l’eau jusqu’à la cheville.

Et au milieu du morne silence qui l’environnait, il entendit plus distinctement encore le petit clapotement sourd, faible, continu.

Cette fois il en comprit la cause : l’eau envahissait le caveau… La crue de la Seine était formidable, et ce lieu souterrain se trouvait au-dessous du niveau du fleuve…