Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/286

Cette page a été validée par deux contributeurs.

creux formé par l’écartement de deux pavés.

Au bout d’un quart d’heure, le Maître d’école dit au fiacre :

— Au fait, cocher, nous avons changé d’idée : place de la Madeleine !

Rodolphe le regarda avec étonnement.

— Sans doute, jeune homme ; de cette place on peut aller à mille endroits différents. Si l’on voulait nous inquiéter, la déposition du fiacre ne serait d’aucune utilité.

Au moment où le fiacre approchait de la barrière, un homme de haute taille, vêtu d’une longue redingote blanchâtre, ayant son chapeau enfoncé sur ses yeux et paraissant fort brun de figure, passa rapidement, sur la route, courbé sur l’encolure d’un grand et magnifique cheval de chasse d’une vitesse de trot extraordinaire.

— À beau cheval bon cavalier ! — dit Rodolphe en se penchant à la portière et suivant Murph des yeux. — Quel train va ce gros homme… Avez-vous vu ?

— Ma foi ! il a passé si vite — dit le Maître d’école — que je ne l’ai pas remarqué.

Rodolphe dissimula parfaitement sa joie :