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L’admirable instinct de Marie lui disait que la honte finit où le repentir et l’expiation commencent.

— Monsieur l’abbé — dit respectueusement Rodolphe — madame Georges veut bien se charger de cette jeune fille… pour laquelle je vous demande vos bontés.

— Elle y a droit, monsieur, comme tous ceux qui viennent à nous… La clémence de Dieu est inépuisable, ma chère enfant… il vous l’a prouvé en ne vous abandonnant pas… dans de bien douloureuses épreuves… Je sais tout… — Et il prit la main de Marie dans ses mains tremblantes et vénérables. — L’homme généreux qui vous a sauvée a réalisé cette parole de l’Écriture : « Le Seigneur est près de ceux qui l’invoquent ; il accomplira les désirs de ceux qui le redoutent ; il écoutera leurs cris, et il les sauvera. » Maintenant, méritez ses bontés par votre conduite ; vous me trouverez toujours pour vous encourager, pour vous soutenir… dans la bonne voie où vous entrez. Vous aurez dans madame Georges un exemple de tous les jours… en moi un conseil vigilant… le Seigneur terminera son œuvre…