Page:Sue - Les mystères de Paris, 1ère série, 1842.djvu/212

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Fleur-de-Marie s’approcha de lui, l’air inquiet, troublé, presque alarmé, et lui dit tout bas, de manière à ne pas être entendue de madame Georges :

— Mon Dieu ! monsieur Rodolphe, pardon… Vous renvoyez la voiture… Mais l’ogresse ? hélas !… il faut que je retourne chez elle ce soir… sinon… elle me regardera comme une voleuse… Mes habits lui appartiennent… et je lui dois…

— Rassurez-vous, mon enfant, c’est à moi à vous demander pardon…

— Pardon !… et de quoi ?

— De ne pas vous avoir dit plus tôt que vous ne deviez plus rien à l’ogresse… et que vous pouviez quitter ces ignobles vêtements pour d’autres que ma bonne madame Georges va vous donner. Elle en a à peu près de votre taille, elle voudra bien vous prêter de quoi vous habiller… Vous le voyez, elle commence déjà son rôle de tante.

Fleur-de-Marie croyait rêver ; elle regardait tour à tour la fermière et Rodolphe, ne pouvant croire à ce qu’elle entendait.

— Comment — dit-elle, la voix palpitante