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comptoir de l’ogresse et courut vers la porte.

Le Maître d’école tenta de s’opposer au passage de Rodolphe ; mais celui-ci se retournant, lui détacha au milieu du visage deux coups de poing si rudement assenés, que le taureau chancela tout étourdi et tomba pesamment à demi renversé sur une table.

— Vive la Charte !!! je reconnais là mes coups de poing de la fin, s’écria le Chourineur. — Encore quelques leçons comme ça, et je les saurai…

Revenu à lui au bout de quelques secondes, le Maître d’école s’élança à la poursuite de Rodolphe.

Ce dernier avait disparu avec le charbonnier dans le sombre dédale des rues de la Cité ; il était impossible de le rejoindre.

Au moment où le Maître d’école rentrait écumant de rage, deux hommes, accourant du côté opposé à celui par lequel Rodolphe avait disparu, se précipitèrent dans le tapis-franc, essoufflés, comme s’ils eussent fait rapidement une longue course.

Leur premier mouvement fut de jeter les yeux de côté et d’autre dans la taverne.