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— Encore une fois, pauvre Geneviève, tu oublies les périls qui te menacent !… Lors donc que tu auras prévenu le jeune maître ou quelqu’un de ses disciples, tu te rendras chez Véronique, femme de Samuel ; tu lui diras que tu viens de la part de Jeane, et, pour preuve de la vérité, tu lui remettras cet anneau, que mon amie a ôté de son doigt ; tu prieras Véronique de te cacher dans sa maison et de se rendre aussitôt chez Jeane, qui l’instruira de ce qu’elle et moi comptons ensuite faire pour toi. Véronique, m’a dit mon amie, est bonne et serviable ; elle conserve, ainsi que son mari, pour le jeune homme de Nazareth, une grande reconnaissance, parce qu’il a guéri un de leurs enfants. Tu seras donc sûrement cachée dans cette maison jusqu’à ce que Jeane et moi ayons résolu quelque chose à ton égard. Ce n’est pas tout, j’ai apporté dans cette toile ton déguisement de jeune garçon, que j’ai été prendre tout-à-l’heure dans l’endroit où tu couches ; il sera plus prudent de revêtir ces habits d’homme. Il te coûtera moins de courir de nuit, ainsi déguisée, les rues de Jérusalem, et d’entrer à la taverne de l’Onagre.

— Chère… chère maîtresse, toujours bonne… vous pensez à tout !

— Hâte-toi, de t’habiller… Pendant ce temps-là je vais aller voir s’il est possible d’ouvrir la porte de la rue.



fin du deuxième volume.