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Ainsi, le gouvernement anglais, incarné dans Pitt, soudoie des bandes incendiaires au sein de nos cités, qu’il expose avec une inexorable barbarie à tous les ravages du feu, où peuvent périr par milliers des femmes, des enfants, des vieillards. La guerre que les implacables ennemis de la république lui font à l’extérieur et à l’intérieur est sans merci ni pitié ; il faudra donc qu’elle aussi se montre sans merci ni pitié pour ses ennemis du dehors et du dedans.

7 AOÛT 1793. — La Convention redouble d’énergie pour faire face à tous les dangers dont la république est menacée. De nouvelles intelligences viennent d’être découvertes entre les Vendéens, la veuve de Louis Capet et d’autres ci-devant nobles incarcérés. La publicité donnée à la lettre saisie à Lille sur un des agents du gouvernement britannique a soulevé d’indignation tous les gens de bien. L’on sait maintenant la cause des nombreux sinistres du mois passé. L’incendie des magasins de Douai, l’incendie de la voilerie du port de Lorient, l’incendie du château de Bayonne, l’incendie des chantiers de Flessingue, l’explosion de l’arsenal de Valenciennes pendant le siège de cette ville, d’autres explosions de caissons de munitions si désastreuses pour nos parcs d’artillerie de Tours et de Saumur, tous ces malheurs, toutes ces ruines sont dus aux infernales machinations des ministres anglais personnifiés dans WILLIAM PITT. Ces crimes de lèse-humanité, la Convention vient de les signaler à l’exécration du monde par les décrets suivants :

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« Art. 3. — La déclaration de Charrier, la lettre anglaise et les notes anglaises renfermées dans le portefeuille déposé au comité de salut public seront envoyées par des courriers extraordinaires à tous les départements, ainsi que le rapport du comité de salut public, et il en sera délivré six exemplaires à chaque député.

» Art. 4. — La Convention nationale dénonce, au nom de l’humanité outragée, à tous les peuples, et même au peuple anglais, LA CONDUITE LÂCHE, PERFIDE, ATROCE DU GOUVERNEMENT BRITANNIQUE, qui