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d’un homme vertueux qui aime véritablement sa patrie, et voudrait faire cesser l’anarchie et les calamités qui la déchirent, en lui procurant le bonheur d’une constitution sage et d’un gouvernement solide.

»… Profondément pénétré de cette grande vérité, ne désirant que la prospérité, que la gloire d’un pays déchiré par tant de malheurs, je déclare, par la présente déclaration, que je soutiendrai de toutes les forces armées qui me sont confiées les intentions bienfaisantes et généreuses du général et de sa brave armée, etc., etc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

» Donné à mon quartier général de Mons, 5 avril 1793.

» Le prince de COBOURG. »

La Convention, ne pouvant plus douter de la trahison de Dumouriez, a rendu le décret suivant :

« Art. 1er. — Le pouvoir exécutif provisoire nommera sur le champ un général pour remplacer Dumouriez.

» Art. 2. — Dumouriez est déclaré traître à la patrie et mis hors la loi.

» Art. 3. — Quatre représentants du peuple se rendront sur-le-champ en Belgique, pour arrêter Dumouriez au milieu de son armée. »

Ce soir même, Beurnonville, ex-ministre de la guerre, et trois de ses collègues de l’Assemblée sont partis pour remplir cette périlleuse mission. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Jamais peut-être l’inconcevable pénétration de Marat ne s’est plus prodigieusement manifestée que dans cette circonstance.

Je lis dans le numéro de son journal du 17 mars 1793, alors que rien encore ne faisait supposer la trahison de Dumouriez, ces lignes prophétiques terminant un article dans lequel l’Ami du Peuple rappelait combien de fois, en déduisant logiquement les actes de ce