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— Aux armes, frères ! au champ de Mars ! Ce soir, en route pour la frontière !

Non, jamais je ne pourrai, fils de Joël, vous exprimer l’irrésistible entraînement que causaient entre autres ces strophes de la Marseillaise, accompagnées du bruit lointain du tocsin de la cité, du roulement des tambours et du canon d’alarme :

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
« Quoi ! Ces cohortes étrangères
» Feraient la loi dans nos foyers !
» Quoi ! des phalanges mercenaires
» Terrasseraient nos fiers guerriers !
» Grand Dieu ! par des mains enchaînées
» Nos fronts sous le joug se ploieraient !
» De vils despotes deviendraient
» Les maîtres de nos destinées ! !
» Aux armes, citoyens ! Formez vos bataillons !
» Marchons (marchons), qu’un sang impur abreuve nos sillons !

» Tremblez, tyrans ! et vous perfides,
» L’opprobre de tous les partis,
» Tremblez !… vos projets parricides
» Vont enfin recevoir leur prix !
» Tout est soldat pour vous combattre ;
» S’ils tombent ! nos jeunes héros,
» La France en produit de nouveaux,
» Contre vous tout prêts à se battre.
» Aux armes, citoyens ! etc.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

» Amour sacré de la patrie,
» Conduis, soutiens nos bras vengeurs !
» Liberté, liberté chérie,
» Combats avec tes défenseurs !
» Sous nos drapeaux que la victoire
» Accoure à tes mâles accents !
» Que tes ennemis expirants
» Voient ton triomphe et notre gloire !
» Aux armes, citoyens etc.

» Nous entrerons dans la carrière
» Quand nos aînés n’y seront plus !
» Nous y trouverons leur poussière