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CHAPITRE XV.

La langue bretonne n’est autre que la langue celtique ou gauloise (page 165).

L’un des plus illustres historiens de nos jours, dont l’autorité ne saurait être contestée, M. Amédée Thierry, dit dans son introduction à l’Histoire des Gaulois, page 96 : « On trouve encore aujourd’hui, dans quelques cantons de France et d’Angleterre, le reste des langues originales ; la France en possède deux : le basque, parlé dans les Pyrénées-Orientales ; le bas breton (ou gaulois-armoricain), plus étendu naguère, resserré maintenant à l’extrémité de la Bretagne ; — l’Angleterre, le gallois, parlé dans le pays de Galles. » Voir aussi la préface du Dictionnaire français-celtique, de Grégoire de Rostrenen (édit. de Guingaud, 1834).


L’écriture gauloise était d’abord la même que celle des Grecs (page 169).

« Les Gaulois employaient les mêmes caractères ou lettres que les Grecs. Tacite parle de plusieurs inscriptions gauloises trouvées sur les frontières de la Germanie, et observe qu’elles étaient écrites en caractères grecs. » (Latour d’Auvergne, Origines gauloises, ch. I, page 12.)


Joël, le chef de la tribu de Karnak (page 169).

Afin de démontrer la vraisemblance de notre fiction, et de prouver qu’un pareil souvenir a pu traverser les siècles, nous extrayons le passage suivant de Grégoire de Rostrenen, qui écrivait au milieu du dernier siècle :

«… Ce que j’ai trouvé de plus ancien sur la langue gauloise ou bretonne, c’est le livre manuscrit en langue bretonne des prédictions de Guin-Clan, astronome breton, très-fameux encore aujourd’hui chez les Bretons ; il marque, au commencement de ses prédictions, qu’il écrivait l’an de l’ère chrétienne 240, demeurant entre Roc’h Hellas et le Potz-Guen, c’est-à-dire aujourd’hui entre Morlaix et la ville de Tréguier. » (Grég. de Rostrenen, liste de la plupart des auteurs, livres ou manuscrits dont il s’est servi pour la confection de son Dictionnaire.) Or, nous le demandons, si l’on sait aujourd’hui, en 1849, que Guin-Clan habitait, en 240, c’est-à-dire il y a seize cent neuf ans, entre Morlaix et Tréguier, il n’y a rien de vraisemblable dans notre fable, qui suppose que les descendants de la famille Lebrenn savaient que leur aïeul demeurait il y a environ deux mille ans, près des pierres de Karnak, qui existent encore de nos jours telles qu’elles étaient alors.




LA FAUCILLE D’OR.


CHAPITRE PREMIER.

Au temps où vivait César (page 175).

An 57 avant Jésus-Christ. Ce récit remonte donc à dix-neuf cents ans environ.


Alrè (page 175).

Aujourd’hui Auray, département du Finistère.


Aussi vrai que Elldud a inventé la charrue (page 176).

« Elldud, le saint homme de Cor-Dewdws, améliora la culture, enseigna aux Gaulois une meilleure manière de cultiver la terre que celle qui était connue auparavant, et leur montra l’art de la marner et de labourer à la charrue. Avant le temps d’Elldud, la terre était seulement cultivée avec la bèche et le boyau. » (Jean Raynaud, notes du Druidisme, page 415. — Encyclopédie nouvelle.)