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de rouille, sur lequel on reconnaissait les vestiges de ces lettres romaines burinées dans le fer :

SERVUS SUM...
Je suis esclave de...

Nécessairement le nom du possesseur de l’esclave se devait trouver sur le débris du collier qui manquait.

Ce carcan datait donc au moins de dix-sept cent quatre-vingt-dix-neuf ans.

Au manuscrit no 4, portant la date de l’an 290 de notre histoire, était jointe une petite croix d’argent attachée à une chaînette du même métal, qui semblaient avoir été noircies par le feu.

Cette petite croix datait donc au moins de quinze cent cinquante-neuf ans.

Au manuscrit no 5, portant la date de l’an 393 de notre histoire, était joint un ornement de cuivre massif, ayant appartenu au cimier d’un casque, et représentant une alouette les ailes à demi étendues.

Ce débris de casque datait donc au moins de quatorze cent cinquante-six ans.

Au manuscrit no 6, portant la date de l’année 497 de notre histoire, était jointe la garde d’un poignard de fer, noir de vétusté ; sur la coquille on lisait d’un côté ce mot :

GHILDE

et de l’autre, ces deux mots en langue celtique ou gauloise (le breton de nos jours ou peu s’en faut) :

AMINTIAICH (Amitié).
COUMUNITEZ (Communauté).

Ce manche de poignard datait donc au moins de treize cent cinquante-deux ans.