Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 3, 1851.djvu/276

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

petite antichambre ; — je vais prévenir mademoiselle.

— Et dites-lui, je vous prie, — reprit Anatole, — qu’il s’agit de quelque chose de très grave et de très urgent.

— Oui, Monsieur, — répondit la servante, et elle laissa Ducormier seul.

— C’est étrange, — se dit-il, — ce mensonge m’est indispensable pour arriver à l’instant même auprès de madame Duval et de sa fille ; pourtant j’éprouve comme un remords. Je n’ai jamais cru aux pressentiments, et il me semble qu’une main de glace me comprime le cœur. Bah ! puérilité ! faiblesse ! Pourquoi cette hésitation ? Parce que je vais réveiller un instant chez ces