Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 3, 1851.djvu/216

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Tonnerre de Dieu ! Ah ! tout prince qu’il est, il aura de mes nouvelles !

— Joseph, veux-tu, oui ou non, continuer de m’écouter ?

— Allons, parle ! — Puis Fauveau ajouta comme par réflexion et avec une navrante amertume : — Et Maria ne m’a rien dit, et ce jour-là je l’ai justement trouvée encore plus tendre, plus gaie, plus gentille que de coutume. Ah ! c’est la première fois qu’elle a manqué de confiance envers moi et qu’elle a été dissimulée.

— Tais-toi, Joseph, — lui dit Anatole d’un ton sévère ; — tu es injuste, tu n’entends rien au cœur des femmes ; la tienne a sagement agi en ne t’instruisant pas de proposi-