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noble des hommes ; mon manque de parole a dû le blesser, mais, je te le répète, mon attachement pour toi en est la seule cause.

— Tiens, Anatole, — reprit le pauvre Joseph, dont l’inquiétude et la curiosité pleine d’angoisse croissaient à chaque instant, — tu le vois, la sueur me coule du front à la seule pensée d’un danger qui menace Maria. Voyons, sois bon ; n’abuse pas de ta supériorité. Tu sais que pour l’esprit et les moyens, je ne suis qu’une buse auprès de toi. Anatole, serais-tu capable de me tourmenter à plaisir, de me jeter dans une fausse démarche envers Jérôme ? Mon Dieu ! mon Dieu ! tu sais ce que tu veux de moi, et moi je n’en sais rien ; tu as tout l’avantage. Que veux-tu que je te dise ? tu me touches au plus vif du cœur en m’in-