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gages de M. le prince de Morsenne doit à jamais oublier l’entretien du bal de l’Opéra. Daignez me croire, madame ; s’il m’est permis de continuer de vivre ici, je n’aurai qu’un seul but : faire en sorte que vous ne vous aperceviez jamais de ma présence.

— Monsieur, — dit Diane, touchée de l’accent mélancolique et résigné d’Anatole, en prononçant ces dernières paroles, — il me serait pénible de vous…

— De grâce, madame… un dernier mot… Si vous l’exigez, je m’éloignerai, je sacrifierai, non sans regrets, je vous l’avoue, la position inespérée que j’avais trouvée auprès de M. votre père ; je suis sans fortune, sans protection ; la bienveillance du prince, justifiée par mon zèle et mon travail pouvait un