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— Prince, je ne croyais pas avoir encore eu l’honneur de vous rencontrer.

— Voici le fait, cher monsieur Ducormier ; rien de plus simple : cette nuit, un whist m’avait retenu assez tard au club de la rue de Grammont ; voyant la file des voitures qui se rendaient au bal de l’Opéra, j’ai eu l’idée d’y entrer ; un ressouvenir de jeunesse, comme vous voyez. J’y suis resté quelques minutes, et pendant que j’attendais mes gens, je crois vous avoir vu sous le péristyle, accompagnant une fort jolie femme, ma foi ! ce qui me prouve, cher monsieur Ducormier, que vous ne perdez pas votre temps au bal de l’Opéra, et que vous ne vous en allez pas comme on dit, les mains vides.

— Où veut-il en venir ? — pensa Ducor-