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ainsi que dit le proverbe vulgaire : Qui ne risque rien, n’a rien.

— Cher monsieur Ducormier, encore une fois, vous irez loin, très-loin ; j’en sais qui, n’ayant pas vos avantages naturels, et partis de plus bas que vous, sont arrivés avec du secret et du dévoûment ; le tout est de rencontrer un protecteur puissant, et vous n’en manquerez jamais, (ceci soit dit aussi entre parenthèses). Quant à notre affaire, j’ai besoin de réfléchir aujourd’hui et demain sur l’opportunité du moment où il faudra engager l’action ; et encore quelquefois je me demande… à quoi bon reprendre une part active aux affaires ? c’est un si grand assujettissement ! À mon âge, on a tant besoin de repos, d’indépendance, mon pauvre monsieur Ducormier !