Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 2, 1851.djvu/251

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cet accueil, avait attendu en silence que le prince eût daigné s’apercevoir de sa présence. Mais quelle fut la surprise d’Anatole, lorsqu’il vit M. de Morsenne, après l’avoir fixement regardé, se renverser en arrière dans son fauteuil, sans prononcer une parole.

— Quelle étrange rencontre ! — se disait M. de Morsenne ; — c’est ce même jeune homme qui, cette nuit, au bal de l’Opéra, accompagnait ce démon de Maria Fauveau, dont le souvenir, hélas ! ne m’a pas laissé dormir une minute ; je le reconnais parfaitement, ce garçon, il était resté auprès d’elle sous le péristyle, pendant que l’imbécilité de mari allait chercher les manteaux ; il paraît familier avec le ménage Fauveau ;